Message (FlooDScuR)


Titre : Acte VIII – Espérance et ascenseur émotionnel

Message posté par Celbarn, lEurope/Paris 08/07/16 @ 15:30

Texte :
L’annonce doit paraitre un mois, je dois donc attendre ce mois avant que la suite soit enclenchée. Le Jeunot me tient au courant du nombre de CV reçus. Les titulaires doivent signer une feuille de présence avec les horaires effectués, le Jeunot me fait des gros clins d’œil du genre « Bientôt y’aura ton nom dessus ».
On me dit que le processus est un peu long, ça peut durer 6 mois. Le processus est : entretien RH. Si OK entretien avec les responsables techniques (mes N+1 actuels). Si OK test psychotechniques à Paris. Si OK, c’est OK.

Finalement, on m’annonce la date du 29/02 pour passer l’entretien RH. Je sors le grand jeu costard/cravate. Ca fait plus de 10 ans que je n’ai pas passé d’entretien, mais je me suis préparé.

Je passe donc l’entretien avec la Petite Pute, l’entretien est cordial, se passe bien, je devance un peu toutes ses questions, je déroule mon parcours, mes qualités et défauts. Mets en avant mes 2 ans d’expérience sur le poste. J’avoue j’ai un poil merdé sur une question que je n’ai pas vu venir, j’essaye de l’embrouiller, mais sur le coup je pensais que c’était passé.

Et à la fin, elle me dit qu’elle valide cet entretien et que je vais passer l’entretien suivant dans les prochains jours. Cool ! Mais juste avant de se serrer la main, elle me demande « Ha mais au fait, votre prétention salariale, c’est un chiffre fixe ou bien y’a moyen de négocier ? ». Moi, avec le Jeunot, je m’étais renseigné sur la grille de salaire correspondant au poste, et que pour valoriser mes 2 années ici, j’ai demandé un poil plus (mais vraiment un poil). Suite à la question de la Petite Pute, je me dis « Merde, j’ai trop demandé ? ». Je lui réponds que rien n’était fixe et remets en avant mes 2 années d’expérience sur le poste en question.

La semaine qui suit, je passe l’entretien avec La Sorcière, le Bienheureux et le Jeunot. Juste avant le Jeunot me dit que ça va être une formalité. Ca commence comme un entretien classique : parcours, défauts/qualités, une petite part de blabla, les projets à venir. Puis la Sorcière enclenche le mode berserk et me rentre dans le lard. Notamment sur le fait que je ne me sois pas mis sur MVS du premier coup et que du fait que je sois presta ne me fait pas prendre d’initiative… Bon, pour la formalité, on va repasser. Le problème, comme ça fait 2 ans que je suis sur place, je ne peux pas les pipoter et donc je réponds honnêtement. Et je confesse, qu’aux premiers abords, faire du MVS ne m’intéressait pas du tout et que ce n’est qu’une fois que la Cinglé partie que je m’y suis mis, pour le bien du service et pour mon bien dans le cas d’une éventuelle embauche. Pour le manque d’initiative, je signale juste qu’en tant que presta, je sais rester à ma place, et que j’ai pris beaucoup plus de domaines que ma mission d’origine. Néanmoins, je ne sens pas la Sorcière convaincue et il continue à chipoter sur le moindre petit truc. Ma non-connaissance des Web Services est abordée rapidement, pour moi ce n’est pas un problème, j’ai toujours eu à apprendre des techs ou outils sur chacune de mes missions.
Finalement, le Bienheureux m’annonce droit dans les yeux qu’il valide mon droit de faire les tests à Paris. Cool ! Je sors lessivé de cet entretien, mais cool. Ha, à un moment dans l’entretien le Bienheureux me dit qu’à la CNA* ils aiment bien rencontrer des personnes pour avoir différents CV sous le coude pour d’éventuels autres postes. Heu ouais OK…

A cet instant j’estime à 90% mes chances de me faire embaucher.

Les jours passent, les semaines passent, et le Jeunot m’annonce qu’ils vont rencontrer quelqu’un pour le poste. Après cette rencontre, il m’explique que le mec se tape presque un salaire *2 par rapport au poste (il venait de Paris) et est surtout surqualifié. J’exprime mon étonnement qu’un tel mec postule pour un poste de technicien et le Jeunot m’explique que ce serait une erreur de la Petite Pute qui n’aurait pas du autoriser le mec à passer le 2ème entretien.

Puis rapidement, une 2ème et une 3ème personne. Et le profil de ces personnes sont assez similaires à la première (profil de cadre en gros). Heu ouais d’accord, mais d’après le Jeunot, leurs profils ne correspondent pas. Mais je commence à sentir un peu une odeur de roussi.

Mais je me rends compte que j’ai oublié de vous parler du Cocu. Le Cocu est un jeune qui vient d’être embauché par ma boite qui a été placé dans le service à côté en octobre 2015. Et comme mon service, un poste à été ouvert en même temps dans son service et le Cocu a postulé.

Nous sommes fin mars, je rentre d’une semaine de vacances et le Cocu me dit qu’il a passé les tests à Paris la semaine dernière. Je vérifie que je n’ai bien pas de message en absence et je me dis qu’on ne devrait plus trop tarder à me contacter pour passer ces tests à la con (mais obligatoire).  

Un soir un peu par hasard, en regardant le calendrier Outlook du Jeunot je vois « Entretien avec la Petite Pute sa Mère la Pute ». Je mène l’enquête, et je vois la semaine précédente que PPMP avait passé l’entretien RH. Keuwah ? J’apostrophe le Jeunot sur ce fait et je ne comprends pas que personne ne m’ait rien dit. Le Jeunot me dit « de toute façon, elle a aucune chance » et le Glandu me rétorque que quand il s’agit de sa vie professionnel il faut savoir être égoïste et marcher sur la gueule des autres. Heu d’accord, mais j’explique que je ne comprends pas pourquoi personne ne ait rien dit, et le Jeunot répond « De toute façon, elle a aucune chance ».  OK, ça ne transpire pas l’honnêteté. Et dans la conversation, j’apprends que l’annonce est toujours visible sur le site de la CNA*, ce qui est vrai. Et aussi que la hiérarchie de la CNAV voudrait une personne autonome sur les Web Services (soit 10% de l’activité).

Courant avril, le Cocu est embauché par la CNA*, et de mon côté aucune news.

Là, c’est comme si je montais tranquillement dans l’ascenseur et que d’un coup les câbles lâchent. L’annonce est toujours visible, ils cherchent toujours quelqu’un et
un profil bien plus supérieur au mien.

Fin avril, je comprends que je l’ai profondément dans le cul. Ils n’ont pas encore trouvé leur candidat idéal, mais je n’estime plus que mes chances d’embauche à 10%.